Monthly Archives: juillet 2013

Liste de mes coups de cœur de l’année, plus des incontournables…

Liste de mes coups de cœur de l’année, plus des incontournables…

– Littérature américaine

  •  » Annabel » de Kathleen Winter
  •  » Sukwand Island « , « désolations », « Impurs » de David Vann
  •  » le garçon d’à côté  » Katrina Kittle
  •  » Un pied au paradis » « Serena » Ron Rash
  •  » Comme la grenouille sur le nénuphar  » Tom Robbins
  •  » Bernadette a disparu » Maria Semple
  •  » Sweetwater » Roxana Robinson
  •  » Le présage du corbeau  » Ron Rearden
  •  » les chutes  » Joyce Carol Oates
  •  » Julius Winsome » Gérard Donovann
  •  » long week end » de Joyce Ménard
  • « Wisconsin » Laury Melindes Ellis
  •  » La chambre aux échos » Richard Powers
  •  » Loving Franck » Nancy Horan
  •  » Dans la peau de shéldon Horowitz » Derek.B.Miller
  •  » Une femme fuyant l’annonce » David Grosseman

– Policiers

  •  » l’heure trouble »,  » Échos des morts « ,  » le sang des pierres » de Johan Theorin
  •  » les apparences » Gillian Flynn
  •  » Le chuchoteur » Donato Carisi
  •  » Miséricorde », « Délivrance » Jussi Adler Olsen
  • « L’invisible » Robert Pobi
  • Tous les romans d’Arnaldur Indridasson

-littérature asiatique

  • « Le poids des secrets » ( 5 tomes) Aki Shimazaki
  •  » funérailles célestes » Xinran
  • « Kafka sur le rivage » Haruki Murakami

-Littérature européenne

  •  » Train de nuit pour Lisbonne » Pascal Mercier
  •  » Une visite surprise » Sandrine Pernusch
  •  » Patagonie intérieure » Lorette Noblecourt
  •  » Un blanc » Mika Biermann
  •  » La nuit tombée » Antoine Choplin
  •  » Oh » Philippe Djian
  • « Choeur de femmes  » Martin Winckler
  • « L’homme vertical » de Davide Longo

-Littérature scandinave, nordique

  • « Les chaussures italiennes » Henning Mankell
  • « Purge » Sofi Oksanen
  •  » les oreilles de Buster » Maria Ernestam
  •  » Rosa Candida »,  » l’embellie » Ava Olafsdottir
  • « Entre ciel et terre » Jon Kalman Stefansson

-Divers littérature étrangère

  •  » El ultimo lector  » David Toscana
  •  » Anima » Wajdi Mouawad
  •  » L’ivresse du Kangourou », » Le koala tueur » Kenneth Cook

Les livres lus depuis avril 2013 sont chroniqués dans ce blog.

BONNES LECTURES !!!

« Bernadette a disparu » de Maria Semple

« Bernadette a disparu » de Maria Semple

images-38Voici un roman qui a été défendu et présenté comme génial par beaucoup de blogs littéraires ! je me méfie toujours devant une telle unanimité mais cette fois-ci ma curiosité à été piquée au vif et j’ai donc lu ce livre !

C’est l’histoire rocambolesque de Bernadette célèbre architecte, de son mari Elgie Branch génial informaticien chez Microsoft et de leur fille Bee à Seattle.

Bernadette complètement asociale et décalée par rapport à la vie communautaire de Seattle vit dans son monde. Lorsque Bee annonce fièrement qu’elle souhaite un voyage en Antarctique comme récompense à ses bons résultats scolaires, le fragile équilibre de cette famille mal assortie va voler en éclats et partir en vrille totale.

Les rebondissements sont permanents, ce roman foisonnant, amusant et finalement émouvant fourmille de ressorts narratifs étonnants.

Il faut attirer l’attention sur la forme narrative. Les presque 400 pages que compte ce roman ne sont constituées que de correspondances entre les personnages ( mails, lettres, rapports, notes etc. ) . En tant que lecteur, nous découvrons l’histoire par le filtre de tous les personnages s’adressant les uns aux autres et sous une forme très originale .

On perçoit bien, dans cette écriture, la formation de scénariste de l’auteur.

C’est donc un roman très agréable et amusant à lire. Ce n’est pas de la grande littérature, mais les personnages sont attachants et ça pourrait bien être la lecture idéale sur les plages de vos vacances si vous voulez un roman prenant et original, vous ne pourrez pas le lâcher !

Editions Plon, collection Feux Croisés, 2013, 381p.

Note : 3/5

 

 

« Le présage du corbeau » de Don Rearden

« Le présage du corbeau » de Don Rearden

images-37Surfant sur la tendance des romans de « l’apocalypse » ou de la » fin du monde » Don Rearden nous livre un roman captivant sur une communauté d’Inuits en Alaska, les Yupiks, confrontés à une épidémie de grippe qui anéantit toute la société.

Un couple d’enseignants, John et Anna, venus chercher l’aventure pour une année scolaire, va au sein de cette communauté , essayer de surmonter cette épreuve. Mais personne ne vient les aider.

John va devoir partir seul, dans le froid, et la nature sauvage, sans nourriture, afin de savoir si le monde extérieur existe toujours. Il va rencontrer dans ses pérégrinations une jeune yupik aveugle et une veille femme qui vont le suivre dans sa quête.

L’auteur, Don Rearden, a été élevé et vit lui-même en Alaska perdu dans les montagnes, il connait parfaitement la culture de ces Inuits, leurs problèmes de société, leur isolement, et la destruction de leur culture.

Dans ce roman, que l’on ne peut pas lâcher, il décrit parfaitement la nature, le froid, l’angoissant isolement et surtout les problèmes profonds de cette société ancienne originelle qui n’arrive pas à concilier les apports du monde moderne et leur culture ancestrale. Cette société est rongée par l’alcool et le suicide chez les jeunes.

Cette épidémie de grippe qui ravage toute la région, est elle fortuite ? est elle la simple répliques d’autres pandémies anciennes ? ou est elle le fruit d’une conspiration dont John et ses deux compagnes d’infortunes sont les seuls rescapés ?

Le mystère et le suspense dure jusqu’à la fin…

La forme narrative, un peu déroutante au début, alterne à chaque paragraphe les retours dans le temps, entre l’arrivée du couple d’enseignants dans la région et la fuite de John pour trouver le salut .

Mais, très rapidement on s’adapte et l’histoire finit par faire un tout parfaitement cohérent.

J’ai adoré ce livre haletant où la nature et la société Yupik sont des personnages à part entière. Pour un premier roman c’est un coup de maître !

Editions Fleuve noir, 2013, 344p.

Note : 4/5

 

« Une visite surprise » de Claudie Pernusch

« Une visite surprise » de Claudie Pernusch

images-36Un très beau roman surprise pour moi, qui ne m’attendais pas à être scotchée par cette histoire lue d’une traite cette nuit !

Paulin, ex prof de maths reconverti dans le commerce de la poterie à Soulac, sa ville natale, reçoit comme une bombe, une « Mine » à retardement, la nouvelle de sa paternité. Une paternité subie, contrainte et forcée, 9 ans après une histoire sans lendemain avec la mère.

Juste au moment où sa vie prend enfin le cours du bonheur avec la femme de sa vie, une belle pharmacienne sensuelle et libre qui ne veut surtout pas d’enfants.

Hermine, dite Mine, la petite fille va faire exploser toutes les certitudes des personnages.

L’histoire peut paraître banale mais c’est sans compter avec l’écriture vive, nerveuse et tellement réaliste de l’auteur dans sa description des sentiments contradictoires des personnages. Nous passons avec tous les personnages de ce roman, par toutes les facettes des réactions humaines face à ce genre de nouvelle. L’empathie avec chacun d’eux est immédiate, chacun est profondément humain.

La violence faite aux hommes quand ils doivent assumer une paternité non voulue, non choisie, faite sans amour est remarquablement décrite.

Tous les personnages ont une épaisseur psychologique intéressante.

Un autre aspect du livre très touchant est la beauté poétique des descriptions de cette région du médoc qui va jusqu’au bout du monde de la Gironde !

L’auteur, originaire de Soulac, sait parfaitement nous faire apprécier cette petite station balnéaire vivant hors saison avec des habitants profondément enracinés dans leur terre.

Un livre qui mérite vraiment d’être découvert, très facile à lire, idéal pour une lecture sur une de nos belles plages girondines cet été …

Je remercie les Editions Belfond de m’avoir fait connaître ce roman.

Editions Belfond, 2013, 221P.

Note 4/5

« Une fille, qui danse » de Julian Barnes

« Une fille, qui danse » de Julian Barnes

images-35J’ai toujours beaucoup aimé les romans de Julian Barnes, le plus francophile des auteurs anglais. C’est donc avec un plaisir anticipé que j’ai abordé cette lecture, d’autant que toutes les critiques sont très élogieuses.

Le héros, Tony, un homme de 65 ans, arrivé à la retraite se souvient de sa jeunesse, il retourne sur les pas de ses amitiés adolescentes et sur ses premières amours compliquées. Il finira par enquêter sur son premier grand amour qui s’est mal terminé à l’aune de nouveaux éléments lui parvenant à la maturité.

Je ne vous cache pas que j’ai été déçue. C’est bien écrit et certains passages sur la mémoire sont très intéressants, en particulier les réflexions philosophiques sur la mémoire historique; mais le héros, Tony, m’a laissé de marbre.

J’ai trouvé qu’il passait son temps à s’apitoyer sur son sort et sur sa jeunesse. Qu’il cherchait constamment à se trouver des excuses dans ses errements.

Je n’ai pas eu d’empathie pour ces personnages. Le seul qui m’a paru intéressant est son ami intime Adrian !

Voici quelques extraits concernant sa réflexion philosophique sur la mémoire historique, thème qui est finalement le fil conducteur de tout le livre et de la vie de Tony :

 » A vrai dire, toute cette affaire d’attribuer une responsabilité n’est ce pas une sorte d’échappatoire ? Nous voulons incriminer un individu pour que tous les autres soient disculpés. Nous incriminons un processus historique de façon à disculper des individus.  »

 » La question de l’interprétation subjective contre une interprétation objective, le fait que nous ayons besoin de connaître l’histoire personnelle de l’historien pour comprendre la version qui nous est présentée.  »

 » L’Histoire est cette conviction issue du point où les imperfections de la mémoire croisent les insuffisances de la documentation. »

 » Je sais pour ma part qu’il y a un temps objectif, mais aussi un temps subjectif, le genre de temps qu’on porte sur la surface interne du poignet, là où bat le pouls. Et ce temps personnel, qui est le vrai temps, se mesure dans notre relation à la mémoire. »

Voilà pourquoi en fin de compte, rien que pour ces réflexions, je vous conseille la lecture de ce livre.

Editions Mercure de France, 2013, 193P.

Note : 3/5