« Froid mortel » de Johan Theorin

« Froid mortel » de Johan Theorin

images-30J’ai toujours beaucoup apprécié les policiers/thrillers de Johan Theorin ( » L’écho des morts », « L’heure trouble » ou « Le sang des pierres » ), à chaque parution d’un nouveau titre de cet écrivain suédois, je me suis précipitée pour le lire et je n’ai jamais été déçue. J’appréciais particulièrement ces romans pour leur ambiance très particulière où la nature très présente est toujours un personnage à part entière. Les histoires des hommes étaient liées aux histoires des îles, des landes marines, des légendes…

Dans ce dernier roman, « Froid mortel », Johan Theorin nous projette dans une toute autre atmosphère.

Ce roman raconte l’histoire d’un jeune homme, professeur de maternelle/ puériculteur, qui postule dans une école maternelle bien particulière, puisqu’elle elle dépend d’un hôpital psychiatrique, l’hôpital sainte Barbe, qui héberge de dangereux malades mentaux. La direction a pour projet de ne pas séparer les enfants des parents internés, il y a donc cette école maternelle qui est mitoyenne de l’hôpital sans en faire partie vraiment, où se retrouvent les enfants des personnes internées. Un couloir souterrain la relie à l’hôpital et permet aux enfants de rendre des visites à leurs parents.

On va vite comprendre que Jan Hauger, le jeune professeur a un passé plutôt trouble et que ces motivations pour postuler à ce poste ne sont pas sans arrières pensées. Sa fascination pour se qui se passe de l’autre côté des barbelés, dans l’hôpital Sainte Barbe n’a rien à voir avec les enfants dont il s’occupe. Le passé de chacun des personnages va revenir à la surface et faire exploser des secrets inavouables .

Johan Théorin, nous propose une thriller psychologique dans un contexte complètement différent de ses précédents ouvrages et je dois dire que j’ai eu du mal à entrer dans celui-ci, à m’attacher aux personnages.

Il m’a fallu bien 200 pages (sur les 448p.) pour être vraiment accrochée et avoir le sentiment que l’histoire décollait et que je ne pourrais plus la lâcher.

Mes sentiments sont donc mitigés sur ce roman, déroutée par le changement de style de l’auteur et l’installation de l’histoire que j’ai trouvée trop longue, j’ai finalement été happée par les intrigues mais avec un certain détachement, peu d’empathie.

Pour ceux qui ne connaissent pas l’auteur et voudraient le découvrir, je recommanderais plutôt « L’heure trouble » ou « l’écho des morts ». Je trouve plus d’originalité à son univers quand il fait du policier ancré dans la nature nordique.

Editions Albin Michel, 2013, 448p.

Note : 3/5

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